Difficile de statuer sur cette nouvelle mouture, sortie cette année, de la fameuse course à la mort. De l'histoire originale, peu d'éléments on finalement été retenus. Aux oubliettes les innocents écrasés et la société totalitaire. Ici on se retrouve dans une prison rythmée par une course automobile où la victoire offre un billet de sortie. La course, massivement médiatisée, n'est plus qu'un show télévisé dont l'audience considérable est bien loin de l'aura que pouvait avoir la course transcontinentale. Frankenstein est toujours de la partie mais est ici incarné par un Jason Statham ex pilote de stock car et en quête de vengeance . On a donc forcément droit à déluge de coups, de douilles de 30 mm et d'explosions en tout genre (vroum vroum, bang bang, boom boom...). Les véhicules sont maintenant de véritables machines de guerre qui rappelleront surement à certains les longues heures passées devant Twisted Metal, jeu à la qualité au combien discutable mais qui possède son noyau de fans, dont je fais évidemment parti.

J'aurai pu applaudir des deux pieds devant une nouvelle prestation de Jason et ce déchainement de clichés si seulement je n'avais pas été devant une piètre tentative de remettre une oeuvre culte au goût du jour. On perd en kitsch, on gagne en rythme mais où est l'âme dans tout ça? Passé totalement inaperçu, je conseille malgré tout aux curieux de se pencher sur ce film aux ambitions obscures qui se révèle pourtant une meilleure adaptation que ce qu'avait pu offrir le remake de Rollerball. Pour apprécier, il est indispensable d'oublier l'original.

Statut : validé (état cérébral en dégradation recommandé)
Bande-annonce

Frankeinstein

Il fallait bien partir de quelque part... Le film Death Race 2000 (La course à la mort de l'an 2000 ou Les Seigneurs De La Route en France), sorti en 1975, est un de ces chef-d'œuvres qui ne marqua pas son temps et tomba mollement dans l'oubli. Le principe est relativement simple : dans une Amérique devenu un Etat totalitaire, un sport sombre et violent a été crée pour satisfaire et maintenir sous contrôle la population (Rollerball, sorti la même année est basé sur une idée analogue). La course transcontinentale est ainsi le spectacle le plus prisé de cette vision futuriste cynique. 6 concurrents traversent les Etats-Unis au volant de monstre motorisés aux allures improbables. Des points sont attribués aux participants pour tout civils massacrés. Evidemment, femmes enceintes et vieillards sont des proies offrant un bonus non négligeable donnant lieu à de magnifiques séquences transpirant l'humour noir. Ce déchainement de violence subversive et gratuite est mené par un mystérieux personnage central : Frankenstein (David Carradine). Ce pilote masqué, car défiguré, est une sorte de gladiateur des temps modernes adulé par les foules. Pourtant blessé à a de nombreuses reprises, il apparait imbattable, voire même immortel. Son si phénoménal talent cache pourtant un secret furieusement gardé. Ajouté à ça un ennemi juré (Machine-Gun Joe Viterbo interprété par Sylvester Stallone), d'autre concurrents au charisme non négligeable, des copilotes aux plastiques avantageuses et la boucle est bouclée : on se lève et on applaudit.

Réalisé par Paul Bartel, également responsable du, hélas, plus connu Cannonball (qui d'ailleurs sortira un plus tard), cette perle noir de la série B a profondément inspiré l'univers cinématographique et vidéoludique (on insistera sur le cultissime Carmaggedon reprenant globalement le principe de la course continental, à savoir finir premier ou massacrer tout le monde, ainsi que le design du véhicule de Frankenstein).

Nous encourageons donc les incultes à se replonger dans ces 80 minutes de second degré et de bon goût. Trouvable dans les bacs à 2,99 euros chez de nombreuse enseignes discount ou encore sur le net.

Statut : Validé
Bande-annonce

Frankeinstein

Bien loin des considérations existentielles entre bien et mal, bons et méchants, du vide quotidien de chacun sont nés de nouveaux mythes. Ces légendes plongent leurs racines dans un bain culturel ni vraiment populaire, ni vraiment élitiste. Les supers héros sont devenus trop propres et les super vilains trop peu charismatiques. Il a alors fallu chercher ses icônes ailleurs, au cœur de bijoux inconnus et ignorés. Le cathodique tentaculaire fournit chaque jour ces personnages porteurs de symboles forts, les sortir de l’ombre, pour enfin en devenir un soi même, telle est notre noble entreprise. Et puisque le ridicule ne tue pas, nous l’assumons pleinement.

Entre identité encyclopédique et corps déformés, ce que nous proposons aujourd’hui n’est rien d’autre que l’étalage de réflexions sans intérêts, d’un humour désastreux et de pratiques artistiques si peu reconnues qu’elles en deviennent porteuses d’une poésie sans égal. Ici et là, pour l’explorateur sans à priori ni conscience, des bijoux travaillés dans les matières les plus ingrates seront à découvrir. Le consommateur culturel plus conventionnel ne sera pas en reste, il pourra trouver son bonheur avec quelques pépites moins obscures disponibles chez toutes les grandes enseignes.

Nous n’aimons pas la prétention et pourtant le constat est sans appel : nous sommes les meilleurs. Bien que désireux de conserver notre intégrité et notre indépendance, l’association à diverses ambassades et autres institutions ne sera jamais une éventualité à écarter.

Pour l’anthologique et pour le trop vite oublié, pour tout ceux qui sont devenus des héros sans quitter leur canapé, il est temps de sortir le paquet de cookies, de faire chauffer la pizza quatre fromages et de moudre le café.

La curiosité à un prix : le temps. Vous savez que vous en avez. Nous le savons aussi.

Embarquez sur le premier neurone venu. Let’s rock !

MyGirlfriendIsAPornstar Crew